Une décision inattendue vient secouer les relations commerciales établies entre trafiquants de drogue marocains et israéliens. En effet, les fournisseurs de haschich du royaume chérifien ont décidé de suspendre leurs livraisons de cannabis vers Israël. Cette mesure, directement liée au conflit israélo-palestinien, se veut un acte de solidarité avec la cause palestinienne de la part de ces acteurs souterrains de l’économie marocaine.
Découvrez donc tous les pourtours de cette situation ainsi que son impact sur le commerce du CBD.
Le boycott : une réaction à la situation en Palestine
Suivant de près l’évolution de la situation entre Israël et la Palestine, ainsi que les news du CBD, les trafiquants de drogue marocains ont choisi leur camp. À leur manière, par un boycott économique visant leurs homologues israéliens, ils apportent leur soutien aux Palestiniens.
Une décision étonnante de prime abord, quand on sait que ces réseaux criminels opèrent d’ordinaire en vase clos, uniquement motivés par l’appât du gain. Mais le conflit au Proche-Orient semble avoir réveillé chez eux un élan de solidarité régionale. Quitte à mettre entre parenthèses leurs propres intérêts financiers.
L’impact économique du boycott
Ce boycott des trafiquants marocains aura des répercussions certaines sur le marché israélien du cannabis. Le royaume chérifien étant le premier pourvoyeur de haschich du pays, cette mesure affectera significativement l’approvisionnement local et les revenus des organisations criminelles israéliennes.
Mais au-delà du manque à gagner pour les trafiquants locaux, c’est aussi toute la chaîne économique liée au marché des stupéfiants qui pâtit de ce boycott. Commerce illégal certes, mais non moins pourvoyeur d’argent et générateur d’emplois indirects pour certains. On peut donc s’attendre à ce que les autorités israéliennes suivent de près cette situation inédite.
Les activités de trafic de drogue entre le Maroc et Israël
Le Maroc est en effet le premier producteur mondial de haschich. La région du Rif, dans le nord du pays, concentre l’essentiel des cultures de cannabis. Des organisations criminelles gèrent notamment la production et l’exportation vers l’Europe et le Moyen-Orient, dont Israël.
C’est donc toute une économie souterraine, qui repose sur des réseaux transnationaux, qui est en jeu. Les champs de cannabis du Rif alimentent un trafic extrêmement lucratif, au détriment bien souvent des cultivateurs eux-mêmes et des populations locales. Aussi, le boycott décidé par les trafiquants marocains n’est pas sans risque pour eux. Car, rompre les liens avec un partenaire commercial historique peut déstabiliser des équilibres précaires et réveiller des tensions entre groupes rivaux.
Une action significative
Pour autant, ce boycott reste un acte symbolique fort, qui témoigne de l’émotion suscitée au Maroc par le conflit israélo-palestinien. Un microcosme souterrain de la société marocaine a choisi de prendre position, quitte à froisser des intérêts économiques vitaux.
Cette décision venue de la pègre locale montre aussi la complexité des enjeux au Proche-Orient, y compris pour des acteurs a priori éloignés de ces réalités géopolitiques. À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle : quand trafiquants de drogue marocains et palestiniens font cause commune face à l’ennemi israélien.